Le ministre Marc Ekila, en charge de la formation professionnelle en République Démocratique du Congo, a évoqué lors d’une récente session du conseil des ministres la possibilité de recourir à des partenaires privés pour moderniser les infrastructures destinées à un projet pilote de formation des jeunes dans les provinces de Kinshasa et du Haut-Katanga. Ce projet vise à renforcer le rôle de l’État dans l’organisation et la gestion de la formation professionnelle, afin de répondre aux besoins croissants en compétences dans divers secteurs clés de l’économie.
Bien que le ministre n’ait pas fourni de détails précis sur les rôles des partenaires privés ou la nature des partenariats public-privé envisagés, il a souligné la nécessité de doter le pays d’infrastructures modernes pour former efficacement les jeunes. Ces collaborations pourraient inclure des entreprises spécialisées dans le développement des compétences et la construction de centres de formation adaptés aux exigences actuelles du marché du travail.
Ce projet s’inscrit dans la vision politique globale des autorités congolaises, visant à élargir la classe moyenne et à diversifier l’économie du pays. La formation professionnelle est perçue comme un levier clé pour permettre aux PME locales de tirer parti des opportunités offertes par les chaînes de valeur économiques, notamment dans des secteurs comme l’agriculture et l’industrie minière. Par exemple, la production de maïs, essentielle pour le pays, présente un déficit annuel estimé à 10 millions de tonnes, nécessitant une main-d’œuvre qualifiée pour améliorer la productivité.
Les actions rapportées par le ministre Ekila s’ajoutent à plusieurs autres initiatives déjà en cours. Le 20 juillet 2023, le président Félix Tshisekedi avait lancé la construction d’un centre des métiers à Mombélé, Kinshasa, financé à hauteur de 10 millions d’euros par la coopération belge. Par ailleurs, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a mis en place des programmes de formation pour initier des jeunes à l’exploitation d’engins lourds sur les sites miniers, avec des résultats significatifs en matière de qualification professionnelle dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga.
En parallèle, la Banque africaine de développement (BAD) a lancé dès 2021 un projet visant à offrir des alternatives économiques aux jeunes vivant dans les zones minières du cobalt. Ce programme inclut la construction de centres de promotion de l’entrepreneuriat dans les localités de Komesha (Lualaba) et de Kipushi (Haut-Katanga). Les travaux sont déjà bien avancés, et un contrat d’un montant de 1,1 million de dollars a été attribué en mai 2024 à Pakam Service, une entreprise basée à Kinshasa, pour la fourniture des équipements nécessaires à ces centres, dont l’achèvement est prévu avant fin octobre 2024.
En parallèle, la Banque africaine de développement (BAD) a lancé en 2021 un projet visant à offrir des alternatives économiques aux jeunes vivant dans les zones minières de cobalt. Ce programme inclut la construction de centres de promotion de l’entrepreneuriat dans les localités de Komesha (Lualaba) et de Kipushi (Haut-Katanga). Les travaux sont déjà bien avancés, et un contrat de 1,1 million de dollars a été attribué en mai 2024 à Pakam Service, une entreprise basée à Kinshasa, pour la fourniture des équipements nécessaires à ces centres, dont l’achèvement est prévu avant fin octobre 2024. Ce programme pourrait servir de modèle pour accélérer la finalisation du centre public de formation professionnelle en construction à Dilala (Kolwezi), déjà achevé à plus de 80 %.
Grâce à ces différents projets soutenus par des partenaires privés et des organisations internationales, la RDC se positionne pour répondre aux besoins croissants de main-d’œuvre qualifiée dans ses secteurs stratégiques, tout en favorisant l’émergence de nouveaux consommateurs de biens et services dans le pays.
Georges Auréole Bamba