La République Démocratique du Congo (RDC) semble enregistrer des progrès dans la lutte contre l’épidémie du Mpox. Selon le Compte rendu du Conseil des ministres du 7 février 2025, le pays observe une tendance à la baisse du nombre de cas suspects. « La tendance à la quatrième semaine est marquée par une diminution de cas suspects passant de 2 707 à 1 842 », indique le document. Pour le gouvernement, c’est le signe que les mesures mises en place pour lutter contre cette épidémie commencent à produire des « effets positifs ».
Pour faire face à cette crise sanitaire, le gouvernement congolais a jusqu’ici pu compter sur un appui extérieur important des États-Unis. L’Agence américaine pour le développement international (USAID) avait livré 50 000 doses de vaccins contre le Mpox. L’année dernière, avant l’élection de Donald Trump, plusieurs initiatives majeures avaient été annoncées. Parmi celles-ci, une aide supplémentaire de 10 millions de dollars pour renforcer l’assistance sanitaire contre l’épidémie.
Fin janvier, le Japon a également livré 50 000 doses du vaccin LC16 ainsi que des aiguilles bifurquées. C’est un premier lot de vaccins que le pays du soleil levant a accepté de livrer à titre initial, alors que le gouvernement congolais a demandé plus de trois millions de doses.
Le 11 février, le ministère de la Santé a annoncé l’arrivée, la semaine prochaine de 200 000 doses de vaccins, données par le Canada et facilitées par Gavi, l’Alliance du Vaccin. Ces vaccins ont été répartis conformément au Mécanisme d’accès et d’allocation (AAM) pour le Mpox, établi par Gavi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et d’autres partenaires.
« La RDC exprime sa gratitude au gouvernement du Canada et à Gavi pour leur partenariat dans la fourniture de 200 000 doses de vaccins contre le Mpox. Ceci témoigne d’une bonne solidarité internationale dans la lutte contre cette épidémie. Avec la persistance de l’épidémie, ces vaccins protégeront les communautés vulnérables et préserveront la santé mondiale », a déclaré le ministre de la Santé de la RDC, Samuel Roger Kamba.
Malgré ces efforts, la gestion de la crise sanitaire soulève des inquiétudes au vu du conflit à l’est du pays. « Bien que le nombre de cas signalés se soit stabilisé en RDC, la dégradation de la situation sécuritaire a conduit de nombreux patients à quitter les centres de traitement, augmentant ainsi les risques de transmission », a averti la semaine dernière, le patron de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesusm.
En août 2024, l’OMS a déclaré le Mpox comme une urgence de santé publique de portée mondiale. Il a été classé comme une menace pour la sécurité sanitaire du continent, par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). En novembre, le Centre avait annoncé un bilan dépassant les 629 décès dans le pays.
Olivier de Souza
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