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Baisse du prix du carburant à la pompe : première promesse tenue contre la vie chère

Baisse du prix du carburant à la pompe : première promesse tenue contre la vie chère

La promesse du gouvernement congolais de redonner du pouvoir d’achat à la population se concrétise avec la signature d’un décret conjoint entre le ministère de l’Économie et celui des Hydrocarbures réduisant les prix du carburant à la pompe. Le prix du litre d’essence passe ainsi de 3 340 à 2 990,49 francs congolais, tandis que celui du gasoil passe de 3 435 à 2 979,73 francs congolais, représentant une baisse de 13 % dans les deux cas. Cette décision entre en vigueur ce jeudi 3 octobre 2024.

Cette réduction dépasse les scénarios discutés lors du huitième Conseil des ministres tenu le 9 août, où les prévisions envisageaient une baisse maximale de 9,8 %. La légère appréciation du franc congolais face au dollar américain, en partie due aux récentes décisions de la Réserve fédérale des États-Unis, a permis d’atteindre ce niveau de baisse.

Les nouveaux prix de l’essence et du gasoil devraient alléger les charges des transporteurs, en particulier à Kinshasa, une ville fréquemment touchée par de lourds embouteillages aux heures de pointe. Le gouvernement semble avoir atteint cette réduction sans compromettre de manière significative les finances publiques. Dans la vision présentée par le président Félix Tshisekedi, il s’agissait d’examiner la structure des prix des produits pétroliers pour identifier des leviers de compression qui permettraient de faire baisser les tarifs à la pompe.

Plusieurs chauffeurs de taxi disent n’avoir pas encore ressenti cette baisse. Un décalage qui vient de ce que la décision est toute récente. Il faudra aussi voir si cette baisse aura un impact positif sur l’ensemble des secteurs économiques qui dépendent du carburant, notamment le transport et la production. Le gouvernement a également annoncé que la réduction du prix du carburant n’est qu’une première étape, d’autres baisses étant prévues, notamment dans le secteur de l’alimentation.

Bien que les taxes ne représentent que 25 % du prix final payé par les consommateurs, il a été évoqué que des ajustements pourraient y être faits. Le contrôle des prix des secteurs comme le transport et l’alimentation sera essentiel pour maîtriser l’inflation, avec l’espoir d’atteindre une hausse maximale de 11,5 % en 2024. Si cette tendance se confirme, cela pourrait permettre de relâcher certaines restrictions sur le franc congolais, bénéficiant ainsi à un plus grand nombre de citoyens.

Gorges Auréole Bamba

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