L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a annoncé avoir réhabilité 68 kilomètres de routes dans la zone tampon du parc national de la Lomami, au Maniema. Financé par la banque allemande KfW, ce projet vise à désenclaver cette région longtemps marginalisée, à renforcer le contrôle des trafics illicites et à redynamiser les échanges économiques et touristiques.
Les tronçons concernés comprennent 56 km entre Dingi et Bafundo, 6 km entre Dingi et Tshombekilima, et 6 km entre Dingi et Lukando. Ces axes étaient jusqu’ici dans un état de délabrement avancé, compliquant tant la circulation des personnes que le transport des produits agricoles.
« Cette réhabilitation ouvre une nouvelle ère de mobilité pour les communautés locales et les acteurs du tourisme », a déclaré Radar Birhashirwa, directeur provincial de l’ICCN au Maniema.
La région, pourtant riche en biodiversité et dotée d’un fort potentiel écotouristique, souffrait d’un isolement chronique. Le mauvais état des routes freinait l’arrivée des visiteurs tout en rendant difficile la commercialisation des productions agricoles et artisanales issues des villages riverains du parc. En réhabilitant ces axes, l’ICCN espère non seulement stimuler l’économie locale, mais aussi améliorer la surveillance des trafics de faune et de ressources naturelles.
Ce projet s’inscrit dans un ensemble plus large d’initiatives portées récemment par l’ICCN. Dans la même zone, l’institution a contribué à l’élaboration d’un plan de gestion de la concession forestière communautaire de Kembe, afin d’impliquer davantage les populations riveraines dans la gestion durable des forêts.
Par ailleurs, l’ICCN a développé, avec l’appui de SHER Ingénieurs-Conseils, un plan directeur pour les infrastructures du parc national de la Lomami, intégrant des composantes anti-braconnage et écotouristiques.
Boaz Kabeya, stagiaire