En République démocratique du Congo (RDC), l’urbanisation galopante en cours dans plusieurs villes comme Kinshasa offre un terreau favorable pour le développement de la filière tomate. En effet, la hausse de la population citadine sur la dernière décennie a conduit à une augmentation de la demande de fruits et légumes en milieu urbain.
Parmi les produits les plus consommés figure notamment la tomate qui est la première culture maraîchère du pays. En milieu urbain ce légume-fruit entre dans plusieurs préparations culinaires (potages, sauces, jus) des ménages de toutes les catégories.
Et si la croissance de la demande a stimulé la production qui est passée de 150 000 tonnes en 2012 à 233 000 tonnes en 2022, d’après les données de la Banque centrale du Congo (BCC), l’offre reste encore insuffisante pour suivre la tendance.
Selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le pays a importé pour 12,6 millions $ de tomates et produits dérivés (jus et purée) en 2022. Il existe donc d’importantes opportunités économiques pour les acteurs déjà présents ou les nouveaux entrants qui souhaitent investir dans la filière à condition d’être prêts à relever plusieurs défis.
Comme d’autres cultures maraîchères, la filière tomate est en effet confrontée à l’insécurité foncière avec la raréfaction de la terre dans plusieurs sites maraîchers, notamment à Kinshasa, le faible approvisionnement en intrants et les préoccupations liées à la qualité phytosanitaire des produits.
EO