Lors de la 41e réunion du Conseil des ministres, tenue le 25 avril 2025, le président Félix Tshisekedi a ordonné la démolition des constructions érigées en violation des normes d’urbanisme, en particulier celles obstruant les canaux d’évacuation des eaux. Cette décision intervient après les inondations qui ont frappé Kinshasa, causant près de 75 décès et faisant plus de 11 000 sinistrés, selon les autorités.
Le gouvernement a mis en place une cellule de crise, réunissant plusieurs ministres et le gouverneur de Kinshasa, afin d’assurer l’exécution rigoureuse de cette décision. Le processus prévoit une phase de sensibilisation, suivie de mises en demeure des contrevenants, avant de procéder aux démolitions en dernier recours, dans le but de limiter les tensions sociales.
Dès le 10 avril 2025, le ministre de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, avait réuni son administration pour évaluer les conséquences des récentes inondations. Il avait exigé l’application stricte de l’interdiction de délivrer des avis urbanistiques sur certaines zones non aedificandi, notamment la baie de Ngaliema, les rives des rivières Ndjili, Lukunga, Kalamu, Bitshaku Tshaku, Basoko, Makelele, Gombe, ainsi que les sites de Socopao à Limete et du quartier Ndanu.
Dans le cadre du projet Kin-Elenda, les autorités avaient déjà lancé en novembre 2024 des opérations de démolition de maisons construites illégalement le long de la rivière Funa, dans les communes de Kalamu, Barumbu et Limete. Ces travaux visaient à protéger le poste électrique de la SNEL contre les inondations et à rétablir le libre écoulement des eaux.
Boaz Kabeya, stagiaire
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