Sur la période de six mois se terminant le 24 juin 2024, la République Démocratique du Congo a déclaré des dépenses de 12 203,1 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 4,3 milliards de dollars. Ces dépenses ont augmenté de 31,4 %, selon les données de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP), compilées par la Banque centrale du pays.
Cette augmentation est principalement due aux dépenses de salaires, dont l’enveloppe a atteint 4 119 milliards de CDF sur la période analysée. Bien que ce montant soit inférieur aux prévisions du budget initial de 2024, on note que les revenus des fonctionnaires ont globalement augmenté de 615 milliards de CDF. En revanche, les dépenses de fonctionnement des ministères ont diminué de 376,1 milliards de CDF.
Les données consultées ne permettent pas de déterminer si la hausse de la masse salariale est due à de nouveaux recrutements dans les structures de l’administration publique congolaise ou à une amélioration des traitements salariaux des agents existants. Quoi qu’il en soit, cette situation crée des opportunités pour le secteur privé. À court et moyen terme, ces revenus supplémentaires seront affectés soit à la consommation de biens et services divers, soit à la constitution d’une épargne stable, bénéfique pour le secteur financier.
Les autorités devront toutefois surveiller les facteurs ayant conduit à cette hausse. Elle a été possible grâce à des prévisions de recettes qui, au premier semestre 2024, ont été dépassées de 1 836,1 milliards de CDF. Les chiffres de la banque centrale indiquent que l’augmentation la plus significative des recettes provient des impôts directs et indirects, qui ont progressé de 2 374,4 milliards de CDF par rapport aux six premiers mois de 2023.
Idriss Linge