Une vaste opération lancée début novembre dans la province de l’Équateur a conduit à la fermeture de 71 ports privés jugés illégaux. Cette mesure, ordonnée par le gouverneur Dieudonné Bobo Boloko, bouleverse les circuits d’approvisionnement de la ville de Mbandaka. Ces ports ont été ciblés parce qu’ils ne remplissaient pas les conditions légales requises : absence de titre de concession, de certificat d’homologation ou encore d’agrément d’exploitation.
Parmi les ports fermés, celui de Bralima suscite une attention particulière. Longtemps utilisé pour l’arrivée de denrées alimentaires depuis Kinshasa et depuis les campements situés le long du fleuve, il est désormais à l’arrêt, ce qui devrait perturber l’approvisionnement local, le temps que les flux de marchandises se réorganisent. Les autorités locales présentent la fermeture comme une mesure conservatoire, conditionnée au dépôt des documents manquants auprès d’une commission chargée de superviser l’opération.
Cette campagne de fermeture s’inscrit dans un contexte national plus large : en mai 2025, le vice-premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, avait transmis une liste de 240 ports fluviaux et lacustres non homologués appelés à être fermés immédiatement, conformément aux résolutions des Conseils des ministres de 2020 et aux directives présidentielles sur la sécurisation de la navigation fluviale et lacustre.
Boaz Kabeya
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